Page 41 - guide_cooperation
P. 41
1 FAVORISER LA LEVÉE DES FREINS
1.1 → DONNER ENVIE DE COOPÉRER
Tout le monde n’est pas convaincu de l’intérêt de coopérer : certains n’ont pas d’idée de
coopération et d’autres n’osent pas se lancer. Un des rôles de l’appui est de donner en-
vie, d’argumenter, de donner à voir les bénéfices de la coopération. Le but de cette étape
est donc de développer une culture de la coopération.
Donner envie de coopérer passe par l’information sur la coopération, l’incitation à
échanger, le partage d’expériences, la formation, l’outillage et la professionnalisation
des chargés de mission coopération et des parties prenantes du projet. Il n’existe pas de
méthode clé en main, mais il est nécessaire de tester différentes approches propres au
contexte et aux bénéficiaires de l'appui.
LES DIFFÉRENTES RAISONS DE LA COOPÉRATION peuvent être :
• prolonger et renforcer la stratégie de développement ;
• renforcer la cohésion, l’identité et l’image du territoire ;
• accroître la valorisation de productions locales ;
• trouver des solutions pour répondre à un enjeu du territoire ;
• trouver un soutien financier ;
• découvrir, échanger, combiner des savoir-faire, acquérir des compétences
et des moyens, atteindre ou dépasser une taille critique ;
• développer l’ouverture du territoire rural ;
• faire un premier pas vers d’autres types de coopération.
QUELQUES FACTEURS DE RÉUSSITE de la coopération :
• faire le lien avec la stratégie du groupe, de la structure ou du territoire ;
• aller au-delà du simple échange ;
• mobiliser les élus et s’assurer d’un réel portage politique ;
• prévoir des ressources humaines dédiées à la coopération ;
• partager l’action, s’informer et informer ;
• s’outiller.
- +
Paroles d’agents de développement sur les réussites et freins aux projets de coopération, 2016
« Peut être chronophage si on ne sait pas où on va » « Partir léger avec de petits objectifs »
« La langue » « La proximité d’enjeux, des envies communes »
« Des rythmes de travail et d’avancée différents » « Le projet doit servir de chaque côté du partenariat »
« Des frustrations si pas de définition de plus-values « L’implication des élus et acteurs locaux »
possibles dès le début » « Créer du réseau, des outils, des échanges »
« S’engager trop vite avec un partenaire, parce qu’il est là » « Voir plus loin : permet de dénouer des blocages, de travailler
sous un autre angle. Peut faire effet boule de neige »
À RETENIR
Être proactif pour proposer un appui, car le public ciblé peut ne pas avoir conscience
de son besoin d’appui dès les premiers pas du projet ou considérer qu'il n'existe pas de
méthode de coopération.
B
LES ÉTAPES CLÉS DE L’APPUI À LA COOPÉRATION 41